Le temps à passé depuis que Samus Aran, héroïne légendaire que l’on ne présente plus, a botté l’arrière-train des pirates de l’espace et éliminé la menace liée au phazon. Mais les pirates rodent toujours et la Fédération Force est là pour maintenir l’ordre et tenter de libérer la galaxie pour de bon.
Metroid Prime Federation Force est avant tout un jeu multijoueurs coopératif (ou compétitif) local et en ligne, dans lequel on incarne pour la première fois non pas Samus Aran mais soi-même, au commande d’un mecha. Après un tuto d’introduction au système de visée assez rapide on se retrouve dans un HUB d’où on peut personnaliser son mecha, partir en mission sur l’une des trois planètes du jeu, ou lancer une partie de Blast Ball.
L’esthétique du jeu est très agréable, la touche « chibi » des personnages donne un petit côté léger et amusant. Du point de vue du level design on retrouve l’atmosphère un peu archéologique des opus précédents, ce qui est un très bon point.
Le système de visée adapté à la 3DS
Pour nombre de joueurs, FPS rime avec clavier et souris devenus bien souvent extensions matérielles de notre propre corps, et quand il s’agit de mettre dans la même phrase FPS et 3DS je peux déjà presque entendre des dents grincer et des respirations s’intensifier. Et bien figurez-vous que Metroid Federation Force fait un excellent boulot à palier au manque de souris pour la gestion du système de visée : un des boutons « gâchette » arrière (L1 ou L2) sert à verrouiller une cible et en déplaçant légèrement la 3DS dans l’espace devant soi on peut déplacer le réticule au sein du verrouillage ce qui permet un tir encore plus précis. Alors oui bon, c’est déconcertant pendant les 5 premières minutes mais une fois la logique appréhendée cette visée permet une bonne précision, et c’est immersif quoi qu’un peu fatiguant à la longue.
A noter également qu’une configuration alternative permet d’exploiter le joystick supplémentaire de la New 3DS mais je n’ai pas trouvé ça mieux, au contraire !
Avant chaque mission, il faut préparer son mecha avec les MOD (modules de personnalisation) en fonction de l’environnement de la planète sur laquelle on va intervenir. On récupère ces modules dans les passages secrets ou en validant des objectifs de mission. Leur principal intérêt est d’améliorer les caractéristiques de base du mecha. Les détenteurs d’Amiibo pourront les scanner pour obtenir des skins en jeu de manière à personnaliser l’apparence des mecha. Pour ma part, j’ai scanné un Amiibo Animal Crossing (ma Ginette chérie) et j’ai reçu un skin squelette tout stylé!
Un autre aspect intéressant et stratégique de la préparation est de répartir intelligemment les munitions AUX (auxiliaires) entre chaque coéquipier qui sont remplacés par des drones si vous jouez en solo. Parmi les différentes armes AUX on retrouve les bons vieux missiles à tête chercheuse de Samus, des MediPacks à jeter pour vos équipiers ou pour vous-même, mais aussi des bombes flamme, glace etc.
Le système galactique des Bermudes comporte donc 3 planètes où partir en mission, chacune avec un environnement radicalement différent du genre désert, neige et marais toxique, rien de neuf sous le soleil. Les missions comportent des objectifs simples comme récupérer un artefact, découvrir l’origine d’une transmission, mais on est toujours confronté à la réalité du terrain, ce qui se traduit par des puzzle environnementaux, des énigmes faisant appel à votre ingéniosité pour atteindre les objectifs.
Régulièrement on se retrouve dans des embuscades de pirates de l’espace, arrivant par vagues toujours plus nombreux. Des combats de boss viendront également ponctuer les sorties sur le terrain dont certains vraiment pas piqués des vers qui vous donneront du fil à retordre, à plus forte raison en solo.
Deux mots sur le Blast Ball : un mini jeu de foot ou on joue avec son canon plutôt qu’avec ses pieds, est sans aucun doute bien fun à plusieurs mais que j’ai trouvé assez lourd tout seul. Il permet aussi de s’habituer aux contrôles du jeu tout en s’amusant loin des dangers. Pour ceux qui voudraient s’y essayer, il est disponible gratuitement sur l’eShop de la Nintendo 3DS et en plus il ne prend pratiquement pas de place (1565 blocs).
Conclusion
De quoi, un Metroid sur 3DS ?! Oui mais non, c’est pas avec Samus, c’est pas une suite à la saga, mais bel et bien un spin-off multijoueurs. Cela dit, il est vraiment très bien fait, le jeu est super prenant, fidèle à l’univers et bourré de défis. L’aspect multijoueurs est clairement la force et tout l’intérêt du jeu. Le joueur persistant y trouvera sans doute son compte en solo mais Metroid Prime Federation Force prend tout son sens à plusieurs, que ce soit en local ou en ligne. La bonne surprise de vouloir rejoindre le point d’évacuation après avoir trimé avec ses camarades et de tomber sur un boss énorme avec une stratégie et des mécaniques de combat dignes de ce nom. En cela j’ai bien retrouver l’esprit de la saga Metroid. Néanmoins, et c’est là pour moi que le bât blesse un peu, on n’est pas vraiment dans un épisode suivant de la franchise des Metroid Prime et il n’y a pas d’histoire épique. J’aime à penser que c’est pour ça que le « Prime » est noté en tout petit dans le logo du jeu!
Metroid Prime Federation Force
- Editeur Nintendo
- Type Jeu de tir (FPS) Coop
- Support 3DS
- Sortie 02 septembre 2016
Y’a bon!
- Univers Metroid bien présent
- Multijoueurs local ou en ligne
- Personnalisation des mechas
- Le mode Blast Ball avec des potes
Beuargh!
- Difficulté inconstente, surtout en solo
- Parfois un peu répétitif
- Scénario moins prenant que les autres Metroid Prime