Far Cry 4
- Développeurs Ubisoft
- Editeur Ubisoft
- Type FPS Tandoori
- Support PC, Xbox One, PS4
- Sortie 18/11/2014
Dans le même genre :
- Far Cry 3
Un instant (à peu près 5 minutes) on a eu l’idée de faire un test s’arrêtant sur l’easter egg de la fin facile de Far Cry 4. Ensuite on s’est dit que ce serait mal, pas bien, vilain et irrespectueux des grands-parents. Donc on a poussé le test un peu plus loin, et c’est comme ça que l’on a remarqué qu’Ubisoft aimait capitaliser sur un modèle qui marche. Faudra juste faire gaffe, parce que là ça commence à se voir un peu trop.
Kyrat atouille
Bon ok, on est passé d’un punk à chien fou à Patrick Juvet niveau grand méchant, mais les paillettes sur fond d’I Love America ne font illusion qu’un temps. En deux ans de temps il était difficile de faire autrement je vous l’accorde et le titre n’est pas mauvais pour autant, mais rajouter du paprika dans la soupe d’hier, ne fait pas une nouvelle soupe.
Techniquement Far Cry 4 est toujours sur le moteur Dunia Engine 2.0, une version certes modifiée d’un moteur solide, mais qui commence à montrer certaines limites. Rien de chagrinant je vous rassure, surtout que les effets de lumières et de végétations font bien leur boulot. Kyrat est belle, Kyrat est grande, Kyrat le coche de la claque technique de peu.
Hop, le paragraphe technique est passé, on peut donc discuter du jeu à proprement parler. Far Cry 4 nous place dans les bottes d’Ajay, un jeune gars venu à Kyrat pour déposer les cendres de sa mère dont c’était le dernier vœu. Bien entendu, si l’histoire s’arrêtait là on aurait pu croire à un jeu de David Cage, mais vu qu’il s’agit d’Ubisoft on va vous rajouter une louche de rébellion contre un vil tyran du nom de Pagan Min (Patrick Juvet en français). Il est vrai qu’avec un nom pareil il y a de quoi être énervé. Oui la structure reste sensiblement la même que dans Far Cry 3, on change juste les protagonistes, l’environnement et quelques trucs ça et là, mais l’ossature on la connait. Ce qui permettra aux allergiques du troisième opus de passer outre ce 4ème sans scrupule.
L’environnement est toujours très ouvert, très hostile (Autant par l’armée de Pagan que par la faune locale), avec des quêtes annexes à ne plus savoir qu’en faire. Le contenu est au rendez-vous, bien qu’il nous laisse assez souvent un arrière-goût de déjà joué. Arrière-goût accentué par une histoire qui n’a pas la superbe de sa grande sœur. La mise en scène, l’originalité et l’intensité sont en demi-teinte. Pagan Min est un méchant moins impressionnant et flippant que Vaas. Non pas par manque de talent du doubleur (Troy Baker), mais bien par défaut d’écriture et de réalisation. Le reste du casting n’est pas mieux loti et il est bien trop caricatural pour être pris au sérieux.
Le scénario met pourtant tous les efforts possibles pour vous offrir une expérience différente, comme par exemple le fait de devoir faire des choix dans votre mission pour renverser le pouvoir. Irez-vous vers la préservation des traditions d’un peuple, ou bien vous n’en aurez que faire de tout ça et ne reculerez devant rien en utilisant l’argent de la drogue pour mener à bien cette mission ?
Patrick Juvet versus the world
Pour ce qui est du gameplay c’est “bienvenue en terre connue” pour la majorité de ce dernier. On viendra ajouter la possibilité de tirer en conduisant ou en activant un pilote automatique. Mais aussi l’escalade qui ajoute une bonne grosse dose de verticalité au titre, ce qui n’est pas négligeable et apporte son vrai plus à un gameplay ronronnant.
On ne peut pas parler de Far Cry sans parler des véhicules. Dans cet opus vous aurez la possibilité de faire joujou avec une wingsuit et un parachute (de frame-rate). Mais aussi un gyrocoptère qui est bien rigolo, mais pas autant que l’éléphant qui est quand même l’élément le plus WTF à jouer dans Far Cry 4. Je ne vais pas vous faire l’inventaire complet, mais il y a de quoi s’amuser.
Idem avec l’arsenal du titre qui s’avère toujours appréciable et customisable, et qui nous fait le plaisir d’avoir été revu pour être moins vital et donc plus agréable à appréhender et moins bloquant (se retrouver bloqué par manque d’évolution de ses armes est assez gênant).
Vous reprendrez bien un petit verre de Shangri-la
Si la trentaine d’heures du solo ne vous suffit pas (et je pourrai le comprendre surtout si vous avez déjà torché le 3) il vous restera la cerise sur le gâteau de ce Far Cry 4 : le multi co-op et compétitif.
Le co-op à deux se contentera de vous ouvrir tout Kyrat pour faire joujou avec tout ce que pouvez trouver dans le jeu (vous éclater avec les éléphants, les gyrocoptères,…). Vous ne pourrez par contre pas faire la campagne solo à deux.
Pour le compétitif, on a droit à du bien nerveux et vraiment bien foutu, avec un mode assez fou où vous tomberez en pleine guerre entre guerriers ancestraux de Shangri-la et hommes modernes.
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
En soi, Far Cry 4 n’est pas un mauvais bougre, c’est juste un titre sympathique qui souffre de trop de similarités avec son grand frère. Le manque d’originalité, la faiblesse de la mise en scène et la redite en feront grincer des dents plus d’un. Un solo correct, un multi rigolo, du contenu et une réalisation propre, pas de quoi se sentir floué donc, mais il s’agirait de ne plus nous faire la même chose pour Far Cry 5.
Y’a bon!
- Du contenu honnête
- Le co-op ouvert
- Should I stay or should I go en générique de fin
Beuargh!
- Le côté 3.5 très prononcé
- Le manque d’envergure global du scénario et de ses protagonistes
- Pagan Min
La désinfo en +
Qui est Patrick Juvet?
Patrick Juvet, né le 21 août 1950 à Montreux en Suisse, est un chanteur-compositeur suisse. Il commence par chanter de la variété française mais connaît un succès international dans le registre disco durant la seconde partie des années 1970, jusqu’en 1982. Au début de sa carrière, il a été mannequin.
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