Mon aventure avec Enter the Gungeon a commencé le 10 mars de cette année, jour où j’ai été convié à un event afin de tester le jeu et de parler à des membres de l’équipe de Devolver Digital de leur bébé à venir. Dans l’obligation d’arriver tard et de prendre leur dernier créneau, j’ai pu interroger un de leurs membres en même temps que je posais mes mimines sur leur pépite, le tout en parlant un anglais d’une qualité rare (ou pas).
Cette première aventure m’avait permis de me frotter au titre et de m’en faire une idée plus qu’avantageuse : qu’en est-il après sa sortie ?
Tu me touches encore et je te tue
Le titre aurait pu être : « tu me touches encore et tu me tues » mais la référence au Dernier Samaritain était trop belle.
Le jeu est un dungeon crawler orienté gunfight. Vous aurez le choix entre 4 personnages (+1 pour le multi local) que sont le marine, le pilote, la condamnée et la chasseresse. Chacun de ces 4 valeureux aventuriers aura ses spécificités que sont les armes de base, les capacités qu’ils possèdent et certains attributs tel le cabot fouinard de la chasseresse.
Les différences existent donc mais sont ténues, étant donné que le gameplay reste exactement le même dans ses règles et possibilités. La souris (ou le joystick droit pour les hérétiques) pour viser et tirer, ZQSD afin de se mouvoir, une touche pour clean les balles ennemis, et une dernière touche pour utiliser sa capacité.
Rien de bien sorcier donc dans ce gameplay et pourtant… Quelle efficacité! La prise en main est rapide après le tutorial obligatoire afin d’apprécier les mécaniques du jeu. C’est plaisant de passer entre les balles, d’éviter les grenades kamikazes et de se fight contre les boss aux patterns bien définis mais toujours redoutables.
Bien entendu, en tant que digne représentant des rogue-like dont il est le digne successeur, le jeu possède une difficulté non négligeable (ceci est un euphémisme : le jeu est très dur et très exigeant). Dans cet esprit, on peut classer le jeu dans la catégorie des easy to play, hard to master dans le sens où descendre dans les niveaux du donjon n’est pas si aisé. Les premières runs sont très difficiles et vous n’arriverez pas au boss en forme (ou du tout en fait) mais le jeu n’est jamais injuste : chacun des hits que vous prenez vient de vous et est donc potentiellement évitable que ce soit avec la roulade ou un actif.
Le tout est de rester calme et patient afin de ne pas rager et, du coup, perdre en efficacité et donc entrer dans un Teufelskreuz, ou cercle vicieux pour les non germanophones.
C’est Techeunique ça, vous savez?
Artistiquement parlant, le jeu est très abouti, autant graphiquement qu’au niveau sonore ce qui renforce une ambiance très aboutie qui finit de nous immerger dans l’expérience et qui nous pousse à relancer des parties encore et encore, de manière inlassable mais toujours aussi plaisante.
On sent que les petits gars de chez Dodge Roll se sont bien donnés mais ont aussi apprécié créer cet univers basé autour des armes à feu assez WTFquesque.
Chaque salle a été dessinée à la main, le procédural n’intervenant que dans la disposition du donjon pour permettre une rejouabilité maximum et empêcher l’apprentissage bête et méchant des patterns et disposition.
Musicalement parlant, c’est le rappeur Doseon qui s’occupe de nous abreuver les oreilles de son nectar rythmique qui, loin d’être inoubliable, s’intègre parfaitement; de manière à ce que je ne me rappelle plus des titres (ouai la honte).
Les ennemis sont nombreux et variés, chacun ayant son design particulier et son petit nom. Mais le plus impressionnant c’est le nombre d’armes disponibles et que vous dropperez au détour des couloirs dans les coffres idoines. En effet, ce ne sont pas moins de plusieurs centaines d’armes que vous pourrez utiliser dans toutes vos runs.
Le jeu est donc très sympa en solo mais c’est encore mieux à deux et c’est là que le bât blesse… Il n’y a pas de mode online pour jouer avec ses copains, qu’ils soient sur PC ou PS4 et donc le crossplay est encore plus inenvisageable. Et ça, c’est le gros point négatif du jeu. En plus il n’y a pas d’alternative plus ou moins légale : si tu veux jouer à deux c’est sur la même interface et j’avoue que ce n’est pas pratique avec mes amis belges (ou canadien, coucou Venn)
Conclusion
Enter the gungeon fait partie des perles indés de cette année pour moi. Un jeu auquel je reviens un peu tous les jours, enchaînant une ou deux runs quand j’ai un timing dans ma journée.
Le gameplay est simple et addictif, le défi présent et l’ambiance au rendez vous. Quand une formule est à ce point bonne il serait bête de s’en priver. Quel serait l’ingrédient manquant pour parfaire la sauce? Un petit multijoueurs online pour en profiter avec les copains éloignés.
Enter the Gungeon
- Développeurs Dodge Roll
- Editeurs Devolver Digital
- Type Gungeon Crawler rogue like style
- Support PS4, PC
- Sortie 05 Avril 2016
Y’a bon!
- Le gameplay
- L’environnement
- La difficulté
- Le design des personnages et des armes
Beuargh!
- L’absence d’online
- Addictif
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