Il existe une certaine entente implicite entre Papayou et moi au sein de PXLBBQ. On porte tous les deux beaucoup d’amour aux petites productions sur portables, pas forcément grand public, mais qui laissent souvent une agréable impression après avoir vu défiler les Crédits de fin. Des petites aventures reposant entre deux grosses productions, des JRPG de niche, ou de petits MetroïdVania comme cet Aeterno Blade sur PSVita. Ayant eu de bons échos de ce titre de la part de mon collègue, c’est la fleur au fusil que je me suis lancé dans le test de ce portage 3DS.
Hum…
Frayons avec Freyja
La vengeresse Freyja est en mauvaise posture. Face au Seigneur du Mal Beladim qui a anéanti son village et ses proches, elle est également proche de la mort quand soudain… le joueur est projeté 7 jours dans le passé, au début du périple de Feyja et de sa mystérieuse épée Aeterno Blade. Conseillée par l’étrange Virnia, qui a également un compte à régler avec Beladim, la jeune guerrière démarre son périple pour venger son peuple et maîtriser les pouvoirs temporels de son épée.
AeternoVania
Sans se cacher, les aventures de Freyja s’apparentent effectivement à un MetroïdVania, avec ses tableaux séparés, ses salles de repos, ses téléporteurs et ses multiples chemins mâtinés de boss et de bonus. Même si il est possible en pratique de filer (presque) tout droit, les détours sont intéressant en vue de mettre la mains sur les différents bonus, synonymes d’améliorations de combo ou de caractéristiques. On peut prendre alors du plaisir à fouiller chaque salle, en gardant en tête que les ennemis – et les sous-boss – reviennent à chaque chargement de tableau.
D’autant que contrairement à un Castlevania, la progression ne se fait pas forcément au fil de l’épée, mais aussi grâce à la matière grise. Les pouvoirs de l’Aeterno Blade permettent en effet – si elle est chargée – de revenir dans le temps pour échapper à un sort funeste (oh, la belle plaque de pointe que je n’ai pas vue et qui vient de m’empaler…), de faire échouer une attaque mortelle d’un boss ou d’activer des mécanismes pour continuer sa progression. Quelques éléments de décors signalés en vert sont par ailleurs insensibles à la magie de l’Aeterno Blade, et bien comprendre leur fonctionnement couplé aux effets du retour temporel est essentiel pour progresser dans les chemins alternatifs, récompensant la patience par divers bonus.
C’est là tout le sel du titre : une progression qui fait appel tant aux réflexes du joueur qu’à sa jugeote, couplant même les deux pendant les affrontements de boss. En ce sens, Aeterno Blade constitue un titre agréable à parcourir.
Un cheveu dans le portage.
Aterno Blade est à l’origine un jeu sorti sur 3DS, cette version Vita comprend quelques améliorations notables, comme une amélioration des textures, un framerate boosté à 60fps, des nouveaux costumes (en DLC payant…) et même… un ombrage pour les objets. Et c’est tout. Visuellement, et ce dés l’animation d’ouverture, on se retrouve à l’ère des jeux Playstation première génération, tant au niveau de l’animation que des modèles 3D des cinématiques. Les niveaux eux-mêmes ne sont guère appétissant pour les yeux, mais comme je le soulignais plus haut, le plaisir est à chercher ailleurs. La mise en scène est réduite au minimum, et l’univers est malheureusement très générique pour intéresser un tant soit peu.
Même constat au niveau des ennemis dont la variété n’est pas le point fort, et même les boss sont maintes fois réutilisés au fil des niveaux, et l’aspect général des décors donne souvent l’impression de faire du sur-place tant ils se déclinent peu. Plus problématique pour le rythme, les temps de chargement entre chaque changement de tableau prennent un temps difficilement pardonnable au vu des éléments à afficher et du support sur lequel il tourne, pointant du doigt une optimisation bâclée. Enfin, mais cela relève sans doute d’un sentiment personnel, l’épée semble plus courte qu’elle n’est lors des affrontements. C’est une sensation étrange que d’avoir l’impression que les premiers centimètres de la lames sont intangibles, là où la plupart des jeux augmentent légèrement la hitbox des armes pour dynamiser les combats.
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Proposé à 15€ en dématérialisé, 17€ si vous désirez mettre la main sur le mode “Arène” qui à mon sens aurait dû être inclus de base dans cette adaptation (ainsi que les costumes…), Aeterno Blade s’avère satisfaisant en terme d’énigmes, mais souffre d’une réalisation très terne et passe-partout et ne se repose que sur ses mécaniques de retour dans le temps, expédiant tout les autres aspects qui auraient pu le rendre très bon : un effort sur les décors, une réutilisation beaucoup moins intensive des boss et des ennemis, une réelle optimisation pour son support… toutefois, il saura contenter les aficionados des MetroïdVania de meilleure façon qu’un certain Mirror of Fate…
Aeterno Blade
- Développeurs Corecell
- Type MetroïdVania
- Support PSVita
- Sortie 4 Février 2015
Dans le même genre :
- CastleVania Lords of Shadow Mirror of Fate
Y’a bon!
- Les pouvoirs temporels
- Les améliorations à débloquer
- Les énigmes parfois bien retorses
Beuargh!
- C’est quand même moche
- Optimisation ?
- Les temps de chargement
- Le bestiaire réutilisé ad nauseam
- Les DLC
- La hitbox étrange
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