Sorti en 2011, Deus Ex : Human Revolution nous mettait dans la peau d’Adam Jensen, nouveau chef de la sécurité de Sarif Industries encore totalement humain. Enfin jusqu’à ce qu’un groupe terroriste prépare minutieusement l’attaque de ladite boite et manque de tuer Jensen en emportant sa femme. Cependant le charismatique et trop dark Jensen est sauvé par l’implantation d’une interface neurale et de membres cybernétiques, ce qui le transforme en augmenté, une part de la population mi-homme, mi-machine mimolette.

S’ensuit ensuite une quête rythmée au ton cyberpunk dont le résumé pourra vous être fait avant de commencer le jeu au travers d’une cinématique de 12 minutes (on apprécie l’effort fourni).

Un univers toujours aussi fourni

Dans ce Deus Ex : Mankind Divided nous retrouvons bien entendu Adam Jensen mais celui-ci ne travaille plus pour Sarif puisque l’on commence en apprenant qu’il a rejoint une Task Force anti-terroriste liée à Interpol. En parallèle, il est en lien avec une autre organisation subversive avec qui il pourra choisir de travailler plus ou moins étroitement, au regard de lourds doutes vis-à-vis des dirigeants de la TF 29. Ce choix aura certaines implications et déterminera un peu votre marche à suivre mais je ne vous spoile pas plus avant.

Mon nom est Adam Jensen et je suis trop classe
Mon nom est Adam Jensen et je suis trop classe

L’autre événement marquant, ayant eu lieu 2 ans plus tôt, concerne les augmentés qui s’étaient vus implémentés une puce qui les a rendus complètement incontrôlables et qui ont tué bon nombre d’organiques. Cette tragédie conduit à l‘exclusion de la société des augmentés qui se retrouve regroupés dans des quartiers, situation qui n’est pas sans rappeler l’Apartheid ou les ghettos (nous sommes à Prague pour la petite anecdote).
Je ne vous en dis pas plus concernant l’histoire, afin de ne pas gâcher la surprise, les rebonds scénaristiques sont intéressants, le lore est très complet si on prend le temps de chercher et de faire les missions secondaires. S’il vous plaît, ne rushez pas le jeu, profitez en, fouinez, sortez des sentiers battus, vous trouverez nombre de ressources et de points intéressants dans ce Mankind Divided. L’ambiance est toujours sombre à souhait avec des personnages forts, bien que certains soient un peu stéréotypés à mon goût. Les thèmes abordés sont toujours d’actualités entre théories du complot, racisme et ségrégation avec lutte pour les droits.

Piratage à distance, un nouveau gadget bien utile
Piratage à distance, un nouveau gadget bien utile

Ces thèmes sont soutenus par une ambiance, aussi bien sonore que visuelle très pertinente, il n’y a pas de faute de goût tant l’ensemble reste sobre. Le gameplay quant à lui, reste fidèle à la license mais s’allège légèrement. Le système de couverture est efficace et fonctionne bien; d’ailleurs son « modernisme » tranche avec certaines mécaniques obsolètes comme le grimpé d’échelle qui nécessite d’appuyer sur une touche et qui ne permet pas de faire autre chose que de fixer les barreaux.

Vous récupérerez aussi de nouvelles capacités inhérentes à vos augmentations assez tôt dans le jeu, renforçant le côté RPG du titre avec la possibilité de faire des choix dans votre build si vous n’êtes pas très patient.

S’il vous plaît, ne rushez pas le jeu, profitez en, fouinez, sortez des sentiers battus

La présence de ces nouvelles capacités vous mènera par ailleurs vers d’autres points d’intrigues afin de savoir qui, quand, comment pourquoi elles sont là.

Sarif de fâcher tout le monde

Passons au côté un peu moins reluisant du titre et parlons de l’aspect technique. Pour cela je dois préciser que j’ai fait le test du jeu sur PC et que, de ce fait, je ne sais pas si les consoles s’en sortent mieux.
Graphiquement, le jeu est loin d’être à la ramasse mais n’est pas d’une beauté ineffable. Loin s’en faut. Mais comme je le dis souvent : la plastique n’est pas le plus important, une merde déguisée en chocolat restera une merde (classieux). Cependant il y a certains aspects qui bloquent : les baisses de framerate, les freezes lorsque l’on veut accéder au menu, les temps de chargement. Des temps de chargement de plus de 5 min (mon record se situant à 8), encore des freezes et un crash du jeu quand on tente d’accéder à la personnalisation/l’inventaire du personnage. Pareil pour le framerate qui part aux fraises à certains moments dans la ville alors qu’il n’y a rien de spécial (le monde n’étant pas très peuplé).

Coucou tu veux voir ma bi... tête?
Coucou tu veux voir ma bi… tête?

J’ai aussi quelque bugs de doublage pendant les cinématiques durant lesquelles je n’entendais pas les voix pour une raison obscure (ou une absence de synchronisation labiale). Cependant, je dois reconnaître que ces bugs ont été corrigés assez vite dans l’ensemble avec un patch dans les 2/3 jours après la sortie mais l’expérience de jeu s’en est vraiment ressentie et ce serait bien que les portages PC ne souffrent pas autant. Ca fait longtemps que je n’ai pas vu de jeu AAA souffrir de ce genre de soucis à sa sortie sur PC et c’est très frustrant de se retrouver avec une beta entre les mains. J’ai même arrêté de jouer parce que le jeu m’exaspérait au plus haut point. Bien évidemment, j’ai demandé si j’étais le seul à souffrir de ces problèmes et il s’est avéré que non.
J’ai aussi vu quelques bugs d’IA qui est toujours aussi futée (OH! un tas de corps assommés, et si j’allais voir nonchalamment ce qui se passe), avec des PNJ bloqués dans un élément de décor notamment.

Conclusion

Deus Ex : Mankind Divided est un très bon jeu, dans la lignée de Human Revolution avec une intrigue toujours aussi intéressante, des approches différentes  pour chacune des missions, avec la possibilité de tuer ou non les vilains pas beaux.
L’univers est toujours aussi fourni avec beaucoup de choses à découvrir si on se donne la peine de chercher. Le petit bémol pour la version PC se situe au niveau technique mais la qualité générale du jeu le fait très rapidement oublier. N’hésitez donc pas à incarner Adam Jensen dans ce nouvel opus!!

Deus Ex : Mankind Divided

  • Développeurs Eidos Montréal
  • Type Square Enix
  • Support PS4, PC, XboxOne
  • Sortie 23 août 2016

Y’a bon!

  • L’univers
  • L’histoire
  • L’infiltration
  • La puissance
  • Les choix to kill or not to kill

Beuargh!

  • La technique
  • Need plus de révélations
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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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