Unicorn Overlord est un jeu de rôle tactique en développement depuis une dizaine d’années, à ce qu’on dit. C’est un élément de langage dont je me méfie en général, mais vu la dinguerie visuelle d’Unicorn Overlord, je peux l’imaginer. Doté d’un style artistique HD-2.5D pixellisé magnifié oar les artistes du studio, son gameplay mélange tactique et combat en temps réel, offrant une approche Heroic Fantasy très classique très éloignée de sa dernière production 13 Sentinels.
La reconquête du trôle de la Licorne
Le jeu se déroule dans le royaume fictif de Fevrith, où un royaume autrefois prospère et tranquille composé de cinq nations est tombé sous la domination du général Valmore. Sous sa bannière, les nations sont désormais unifiées sous le nom d’Empire Zenoiran. Les joueurs incarnent Alain, prince héritier du royaume déchu de Cornia et fils de sa défunte reine, Ilenia. Privé de sa mère dix ans auparavant lors de la conquête du continent par Valmore, Alain se lance dans une quête pour mener une rébellion, en brandissant l’Anneau de la Licorne, un artefact spécial qui lui a été offert par sa défunte mère.
Cet anneau a le pouvoir de libérer les individus des sorts de contrôle de l’esprit de Valmore. Alain sent alors qu’il est le moment de: reconquérir les terres conquises et restaurer la paix dans les nations divisées, en vainquant Valmore une fois pour toutes.
Je pense qu’il est impossible de surpasser 13 Sentinels, aussi, j’ai été moins émerveillé par Unicorn Overlord, malgré qu’il s’agisse indéniablement d’un travail qui transpire la passion. J’espère sincèrement qu’il recevra la reconnaissance et le succès qu’il mérite.
Si je devais émettre une critique, elle serait à l’adresse de l’histoire principale. Elle est sympathique, rythmlée, mais plutôt convenue. Bien évidemment, des dizaines de petites sous-histoires centrées sur les personnages nous bercent tout au long du jeu, et même si certaines sont survolées, elles participent activement à notre attraitt pour son univers.
Encore une fois, quand on sort de la folie narrative de 13 Sentinels, revenir à une narration aussi classique peut se vivre comme une déception. je n’ai pu m’empêcher d’attendre plus de complexité, aussi politique que d’ambiguïté morale. Avec l’Anneau de la Licorne et les thèmes du contrôle mental, il y avait l’occasion d’explorer les conséquences psychologiques et existentielles de ce type de manipulation mentale.
Ce n’est pas vraiment le cas. Mais le jeu compense en approfondissant ses personnages et leur parcours personnel par le biais de ces fameuses quêtes secondaires. Ces dernières concernent d’ailleurs également les villes, à rebâtir, ce qui vous permettra d’acquérir de la renommée.
La renommée fonctionne comme un système de montée en niveau, vous permettant d’améliorer les services disponibles dans les villes. Bien que ces quêtes consistent principalement en des combats, elles sont assez diversifiées et offrent des conditions de victoire uniques. Bien qu’elles soient facultatives, elles enrichissent l’intrigue principale (qui en a besoin), approfondissent le développement des personnages et renforcent votre équipe avec des unités plus puissantes.
Les personnages ne sont pas seulement un ravissement visuel et parfaitement doublés, mais ils ont aussi une fonction et une classe unique, offrant une multitude de possibilités stratégiques et de compositions d’équipe. De plus, on peut les « dupliquer » en recrutant des unités de même classe, un peu à la manière d’un Disgaea. Le cœur de l’expérience réside dans son gameplay tactique, qui ne plaira par ailleurs peut-être pas à tout le monde en raison de son système de combat automatique.
Mais on se rend vite compte que le plaisir est ailleurs, puisqu’il repose sur l’assemblage méticuleux de l’équipe, du positionnement des unités et de leur complémentarité. De plus, l’association de personnages en unités débloque des conversations et des dialogues uniques, ce qui renforce le sentiment de camaraderie et de vitalité au sein du groupe. Le système de rapport permet notamment de booster les statistiques des personnages et d’approfondir les relations.
Ce jeu présente une carte du monde qui mêle les combats en temps réel et les manœuvres stratégiques. Les joueurs ont la liberté de faire naviguer leurs unités sur la carte et d’engager des batailles lorsqu’ils rencontrent des forces ennemies. Bien que les séquences de combat soient automatiques, nous avons un contrôle total sur leurs préparatifs stratégiques, notamment sur la formation des unités, le choix de l’équipement et le positionnement tactique, pour n’en citer que quelques-uns.
Le système de combat s’écarte de l’approche classique du tour par tour. Jouer à Unicorn Overlord revient à endosser le rôle d’un général qui dirige son armée avec précision et stratégie, sans pouvoir agir sur leurs actions directement. La possibilité de personnaliser votre équipe à l’avance, en sélectionnant les compétences optimales et les capacités passives, ajoute une couche de profondeur aux batailles automatisées. De plus, les performances de l’IA sont plutôt bonnes, garantissant que tout se déroule comme attendu sur le champ de bataille.
Que vous soyez un adepte du genre ou un nouveau venu dans le genre, vous pouvez choisir entre les modes Histoire, Normal, Tactique et Expert pour adapter l’expérience à vos préférences.
L’exploration dans le jeu est une expérience toute aussi agréable, car le monde regorge d’opportunités participent à la fois à la construction du monde et de son histoire. Les joueurs sont chargés de reconstruire les villes, ce qui leur permet d’obtenir de l’équipement, des quêtes et des unités de valeur. Une grande attention est portée aux détails dans la conception du monde. L’expertise graphique et visuelle de Vanillaware donne vie au monde du jeu, lui insufflant une personnalité et un charme uniques.
Unicorn Overlord
Supports | PS5, Switch, XBox Series |
Genre | Tactical RPG |
Date de sortie | 8 mars 2024 |
Éditeur | Atlus |
Développeur | Vanillaware |
Multi | Non |
Unicorn Overlord est tellement agréable à jouer qu’il est l’un des rare Tactical RPG qui peut être recommandable à tout le monde !
On a aimé
- Visuellement magnifique
- En français prenant mais classique
- Les multiples sous-intrigues
- Le système de combat, aussi stratégique que rapide
On a moins aimé
- L’intrigue principale est un peu sur des rails et très conventionnelle
Unicorn Overlord
Titiks
En bref
Magnifiquement réalisé, Unicorn Overlord est un excellent point d’entrée dans le Tactical RPG, son rythme gérable le rende accessible à ceux qui veulent découvrir le genre tout en offrant énormément de contenu et une belle profondeur de gameplay.
À propos de l’auteur
Titiks
Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l’univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.