En tant que récit taïwanais d’horreur – qui promettait d’être terrifiant – « The Bridge Curse: Road to Salvation » se prend un peu les pieds dans le tapis à cause un gameplay basé sur l’essai et l’erreur. Malgré un début lent, l’histoire finit par s’emboîter pour offrir un conte horrifique prenant, à propos du combat à mener contre les fantômes, qu’ils soient personnels ou ectoplasmiques.
The Bridge Curse: Road to Salvation
Supports : PC, PS4, PS5, Switch
Genre : Infiltration / Horreur
Date de sortie : 30 août 2023
Editeur : Eastasiasoft
Développeur : Eastasiasoft
Multijoueurs : Non

Si vous êtes prêt à surmonter la frustration du gameplay pour découvrir l’intrigue, ça pourrait valoir le coup.
- Les personnages et le récit
- L’ambiance générale
- L’ambiance sonore
- Quelques bonnes idées
- Le gameplay d’infiltration
- Techniquement dépassé
- Points négatifs
Jouer à cache-cache avec un fantôme
Mais comme je le disais, le jeu s’enraye avec des rencontres de fantômes frustrantes de plus en plus fréquentes. Les éléments forts du jeu résident dans ses personnages attachants mais tourmentés, son intrigue inattendue et son ambiance effrayante. Les personnages sont des archétypes familiers, mais ils sont tout de même attachants. Chacun d’entre eux cache des secrets plus profonds que ce que le jeu laisse paraître initialement. Autant vous dire que la surcouche de gameplay furtive est frustrante !

Le jeu suit un groupe de six étudiants taïwanais, chacun avec des personnalités, des antécédents et des intérêts très différents. Leur destin se croise lors d’une cérémonie où ils décident de tester diverses légendes urbaines de leur campus en stream, en mettant l’accent sur un pont maudit. Ce pont est réputé hanté par le fantôme d’une étudiante assassinée cinq ans plus tôt.
Le jeu démarre lentement, introduisant un personnage avec un passé troublé et donnant un avant-goût de la frustration à venir. Cependant, une fois la cérémonie de minuit perturbée par l’apparition du fantôme vengeur, l’intrigue commence à prendre de l’ampleur.

Le gameplay du jeu est à la fois son point faible et son point fort. Une grande partie du temps de jeu est consacrée à l’exploration du campus, à la recherche d’objets, de notes optionnelles et à la lecture de messages. Mais le jeu ne propose ni marqueurs d’objectifs ni carte, ce qui oblige les joueurs à suivre des instructions, à vérifier les informations et à se familiariser avec la disposition des lieux. Cette approche immersive renforce la tension lorsque l’environnement est transformé en un vrai labyrinthe hanté, et c’est plutôt un bon point si ça s’en tenait là.

Le problème majeur du jeu réside dans son approche du gameplay basée sur l’essai et l’erreur. Les séquences de fuite et de cache-cache avec les fantômes sont prévisibles une fois que vous savez quoi faire, mais le jeu vous guide principalement par des indices visuels et game-over. Certaines pistes visuelles sont faciles à manquer, ce qui, ajouté aux effets visuels perturbateurs, rend l’expérience frustrante. Le jeu comporte également des problèmes de jouabilité, notamment une vitesse de marche accroupie d’une lenteur incroyable et des points de sauvegarde limités.
Cette conception de jeu devient particulièrement intrusive à mesure que l’histoire se développe. Les nombreux décès ne suscitent plus la peur, mais plutôt la frustration, interrompant l’immersion qui s’installe, et le flux narratif. Bien que quelques morts inévitables soient prévues, les mécanismes de jeu sont implémentés de manière bien moins efficace que dans d’autres jeux d’horreur du genre. C’est dommage, car The Bridge Curse: Road to Salvation aurait pu devenir un hit horrifique culte !
The Bridge Curse: Road to Salvation
En Bref
The Bridge Curse: Road to Salvation offre une histoire très prenante et plus intéressante qu’il n’y paraît ainsi que des personnages attachants, mais son gameplay basé sur l’essai et l’erreur entrave considérablement le plaisir ou même la peur. Si vous êtes prêt à surmonter la frustration pour découvrir l’intrigue, cela pourrait valoir le coup.
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