L’univers du jeu vidéo regorge de références, de clin d’œil, et parfois, de véritables hommages aux titres du passé. C’est précisément ce que propose Sky Oceans: Wings For Hire, une aventure aérienne qui évoque un certain charme nostalgique des RPG classiques. Sans cacher son influence, le jeu rappelle immédiatement Skies of Arcadia, un monument des jeux de rôle pour bon nombre de joueurs, moi compris.
Skies of Arc… Oceans
Sky Oceans: Wings For Hire se déroule dans un monde où les îles flottent dans les cieux, un environnement qui n’est pas sans rappeler la configuration du jeu Skies of Arcadia. Les différents peuples qui habitent ces îles ont développé une expertise en matière de navigation aérienne, et c’est dans ce contexte que l’on incarne un groupe de jeunes pilotes nouvellement qualifiés. L’histoire prend rapidement un tournant avec l’émergence d’une menace inattendue, poussant notre équipe à défendre leur village tout en découvrant les secrets enfouis de leur propre passé.
L’originalité du jeu tient à ce cadre céleste et aux interactions entre les îles flottantes, même si l’exploration reste limitée. Les zones de vol se révèlent assez petites, mais permettent tout de même de profiter d’un semblant de liberté, notamment grâce à des quêtes ou à la recherche d’objets cachés. Néanmoins, j’ai rapidement remarqué un côté extrêmement dirigiste dans le gameplay. Les objectifs sont clairement balisés et l’assistance en vol s’impose de manière intrusive. Il semble impossible de désactiver ces aides, et cela enlève une bonne part du plaisir à explorer ce monde. Pour ceux qui aiment être un peu plus libres dans leurs déplacements, cela peut devenir frustrant.
Cela dit, malgré ces défauts, j’ai apprécié certains aspects du jeu, notamment les interactions avec les PNJ et la possibilité d’en apprendre plus sur le lore via de courtes séquences au sol. L’univers parvient à capter l’attention, même si son potentiel semble encore sous-exploité.
Le combat dans Sky Oceans est sans doute l’une des mécaniques les plus intéressantes. Contrairement à beaucoup de RPG classiques où les batailles se déroulent au sol, ici, les affrontements se font en plein ciel, à bord de vaisseaux armés de canons. Chaque affrontement repose sur un système de tour par tour, où il est crucial de planifier ses actions avec attention. La particularité réside dans le fait que l’on peut anticiper les mouvements de ses ennemis, grâce à un indicateur d’ordre d’action. Cela permet des manœuvres tactiques intéressantes, comme l’esquive d’attaques ou le ciblage prioritaire de certains adversaires.
Cependant, j’ai trouvé que la lenteur des combats pouvait rapidement devenir agaçante, surtout lorsqu’une série d’esquives et de coups manqués viennent allonger inutilement le temps de chaque rencontre. Les combats ne sont pas aléatoires, ce qui est un bon point, mais leur rythme reste un problème. Heureusement, pour ceux qui préfèrent une expérience plus rapide, il est possible d’ajuster la difficulté pour rendre les combats moins longs, bien que cela ne résolve pas complètement le souci.
J’aurais également aimé voir plus de diversité dans les affrontements. Les mécaniques de combat sont efficaces, mais après quelques heures de jeu, elles commencent à se répéter. Le principal reproche que j’ai à faire concerne l’exploration. Comme mentionné plus haut, le jeu vous tient constamment par la main, avec des objectifs trop évidents et des balises à suivre en permanence. Pour moi, cela a clairement enlevé une part d’immersion. J’apprécie les jeux où l’on peut se perdre un peu, découvrir des chemins cachés ou des secrets par soi-même. Or, ici, tout est balisé et l’exploration devient rapidement un exercice de navigation entre des points A et B, sans véritable découverte à la clé.
Les quelques îles où l’on peut poser pied à terre manquent cruellement d’intérêt. Certes, il est agréable d’interagir avec des PNJ et de découvrir des éléments de l’histoire en se promenant, mais l’absence de donjons ou de zones à explorer laisse une impression de vide. Cela dit, les fans de scénarios bien construits trouveront tout de même de quoi apprécier, car les dialogues sont plutôt bien écrits, et certaines séquences de narration m’ont réellement intéressé. Ce n’est donc pas un échec, mais il manque clairement une dimension pour rendre l’exploration plus captivante.
Je n’ai pas rencontré de gros problèmes techniques en jouant hormis une certaine raideur dans les contrôles de vol. Les commandes de vol modernes, qui reposent sur l’utilisation des deux sticks analogiques de manière contre-intuitive, m’ont laissé perplexe. Pourquoi ne pas revenir à un modèle plus classique, qui a fait ses preuves dans des jeux comme Rogue Squadron ? Il était sans doute plus compliqué de faire simple, si vous m’suivez.
Sky Oceans Wings For Hire
Supports | PC, PS5, XBox Series, Switch |
Genre | Action Aventure |
Date de sortie | 10 octobre 2024 |
Éditeur | PQube |
Développeur | Octeto Studios |
Multi | Non |
Sky Oceans n’est sans doute pas à la hauteur de son illustre modèle, mais parvient à offrir une aventure aérienne sympathique pour les amateurs de JRPG
On a aimé
- Un univers aérien original et plein de charme
- Un système de combat stratégique et réfléchi
- Des dialogues bien écrits et une histoire prenante
On a moins aimé
- Un rythme de combat parfois trop lent
- Exploration trop dirigiste et manque de zones à explorer
- Les commandes de vol, un peu contre-intuitives
Sky Oceans: Wings For Hire
Titiks
En bref
Sky Oceans: Wings For Hire n’est peut-être pas le successeur spirituel de Skies of Arcadia que certains espéraient, mais il parvient tout de même à offrir un chouette voyage. Le système de combat est stratégique, même si parfois un peu trop lent, et l’univers aérien, bien que dirigiste, possède son charme. Le jeu manque de profondeur dans ses mécaniques d’exploration et de progression, mais il a du potentiel pour ceux qui apprécient les RPG légers et les histoires bien racontées.
À propos de l’auteur
Titiks
Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l’univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.