Road to Guangdong
Supports : Xbox One, PS4, Switch, PC (Windows)
Genre : Aventure/Simulation
Date de sortie : 6 Juin 2019
Editeur : Excalibur Publishing
Développeur : Just Add Oil Games
Multijoueurs : Non
Conduire Sandy n’est pas une tâche facile
- Une histoire intéressante
- Et des sujets peu traités
- Design low-poly
- Bonne ambiance
- La conduite
- La gestion de la voiture
- Pas assez de musiques
Avez-vous déjà rêvé de faire un voyage en voiture dans une province chinoise dans les années 90 ? Non ? D’accord… Et si vous n’aviez pas le choix ? Ça devient tout de suite plus intéressant. Le jeu dont je vais vous parler aujourd’hui est Road to Guangdong. Il s’agit d’une simulation automobile mais avec une narration assez spéciale et avec beaucoup d’émotions.
Une histoire de famille
On incarne Sunny, une diplômée d’art vivant à Hong Kong. Elle retourne à Guangzhou, dans la province du Guangdong, après la mort de son père qui lui délègue sa voiture mais aussi tout son restaurant. On fait donc face ici à un mix intéressant entre une simulation de conduite et un jeu narratif / interactif.
Conduire Sandy n’est pas une tâche facile. Car même si les itinéraires pour retrouver les membres de la famille sont assez simples, Sandy semble avoir pas mal de problèmes sous le capot. Fuites inconnues d’huiles et de liquide de refroidissement, mauvais filtre à air, tous ces petits éléments font partie du jeu… Il faudra donc soit réparer soi-même avec des objets trouvés par-ci par-là, soit aller chez un garagiste qui s’occupera de cela pour vous.
Oui, comme vous l’aurez remarqué, tomber en panne dans Road to Guangdong est aussi fun que de tomber en panne dans la vie réelle. J’espère que vous avez les bonnes pièces !
La situation est, pour commencer, assez drôle. Mais quand on remarque que la moitié du jeu consiste à conduire et à tomber en panne, on se met à un peu moins rire. On comprend la volonté des développeurs de rendre le jeu plus réaliste. Mais à force de rajouter du réalisme, Road to Guangdong devient barbant.
Une narration pas comme les autres
Fort heureusement, l’autre moitié du jeu est narratif. Les dialogues sont très bien écrits et rendent l’histoire intéressante, jusqu’à presque vous faire lâcher une larmichette. On s’identifie au personnage principal, Sunny, qui se retrouve malgré elle dans une situation gênante où il faut aider ses proches. Le tout dans une société où la loyauté envers la famille est très importante. On n’a pas d’autre choix que de continuer, sinon c’est game over.
Concernant les musiques, il y en a assez peu. Durant la conduite et les dialogues par exemple, on l’entend en fond, comme dans à peu près tous les visual novel. Pas de doublage inclus dans le jeu mais cela ne donne pas mauvaise impression. Durant les phases de conduite, on peut changer la radio. Parmi les quelques choix disponibles, ça fait l’affaire et ça reste “réaliste”, malgré le fait que ce ne soit pas Los Santos FM.
Pour ce qui est des effets sonores, vous n’en entendrez pas. Enfin si, très peu : Le texte qui défile, l’appui sur les boutons ou le moteur de Sunny. Mais cela fait partie du jeu et de son ambiance.
L’animation des personnages en idle laisse à désirer et n’est pas très présente. Les personnages se remettent brusquement dans leur position initiale sans trop de mouvement intermédiaire. L’entièreté du jeu est en low-poly et donc peu détaillé. C’est un choix artistique intéressant qui donne une impression de monde fait de Lego. C’est mignon et va bien avec l’ambiance du jeu.
Que dire de plus sur Road to Guangdong ?
Derrière l’aspect cartoonesque et low-poly du jeu, Road to Guangdong nous place dans des situations délicates : Questionnement sur notre place dans l’univers, héritage, la vie et la mort, relations avec sa famille. Des sujets finalement assez peu abordés dans les jeux vidéo. On sent qu’il y a quelque chose de personnel dans la création du jeu. Malheureusement, l’aspect gameplay et visuel ne suivent pas toujours, mais garde quand même une atmosphère calme et qui nous donne envie d’en savoir plus.
Road to Guangdong
En Bref
Malgré son gameplay pas très équilibré, Road to Guangdong se rattrape grâce à son histoire et sa narration. Sur l’aspect conduite et graphismes, il y a beaucoup de choses à revoir, mais sur les dialogues et les émotions, Road to Guangdong nous transporte dans une Chine des années 90 qui vaut le coup d’être découverte.
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