Test : Princess Maker 2: Regeneration – Toujours aussi chelou mais en mieux

Princess Maker 2: Regeneration est une version remasterisée du jeu original sorti en 1993. Cette édition définitive, développée par CFK et publiée sur Nintendo Switch, offre aux joueurs la chance de découvrir un classique du genre simulation de vie. Mais cette nouvelle version apporte-t-elle suffisamment d’améliorations pour justifier son existence ?

Élève ta propre princesse

Dans le monde de Princess Maker 2: Regeneration, vous incarnez un héros qui, après avoir vaincu le Roi Démon, se voit confier la tâche d’élever une jeune fille céleste envoyée par le ciel. Cette charmante simulation vous permet d’éviter les couches et les biberons en commençant directement avec une fille de 10 ans, et c’est là que l’aventure commence. Oui, dans ce monde-là, quand vous vainquez un roi démon, on vous offre une gosse. Allez comprendre.

Le gameplay suit un cycle mensuel, où vous devez planifier le programme de votre fille en trois segments de 10 jours. Ses activités influenceront ses statistiques et, finalement, le type de femme qu’elle deviendra. Vous pouvez l’envoyer suivre des formations coûteuses pour en faire une dame raffinée ou l’envoyer se débrouiller façon Gohan-Piccolo dans une forêt pour espérer en faire une guerrière redoutable. Elle peut aussi travailler pour gagner de l’argent, bien que cela puisse affecter négativement ses statistiques. Mais après tout, ça coûte cher de l’élever ! L’exploration et les quêtes sont également des options, ainsi que le simple fait de se détendre et de prendre du temps pour elle.

La mécanique principale du jeu est la gestion des ressources. Non seulement vous devez gérer votre argent, mais vous devez aussi faire attention au niveau de stress de votre fille. Trop de stress peut la rendre malade, la pousser à fuguer, ou d’autres conséquences négatives. Il faut donc prendre en compte ses sentiments et ses préférences tout en essayant d’atteindre vos objectifs. La faire trimer sans cesse n’est donc pas la solution, il faut aussi penser à lui donner des vacances parfois.

L’un des principaux avantages de cette version Regeneration est l’interface utilisateur améliorée. Vous pouvez maintenant voir toutes les statistiques de votre fille en permanence, ce qui rend le jeu plus clair et plus facile à gérer, mais aussi plus brouillon. Il est plus simple de se concentrer sur le développement de caractéristiques spécifiques, ce qui ajoute une dimension stratégique au gameplay.

Princess Maker 2: Regeneration est surprenamment addictif. L’idée d’élever cette jeune fille et de la guider vers différents chemins de vie crée un lien auquel je ne m’attendais pas. Vous voulez qu’elle réussisse et voir ses succès est plus gratifiant que je ne le pensais. De plus, la variété des facteurs influençant les fins (plus de 70 !) garantit que chaque partie est unique. Vous pouvez vous concentrer sur les quêtes et les monstres, ou bien plonger dans les intrigues politiques et humaines, ou encore créer une reine des ténèbres.

Les visuels du jeu ont été entièrement retravaillés, tout en conservant le charme de l’original. De nouvelles illustrations et cinématiques ont été ajoutées. La version Switch bénéficie également d’une nouvelle fonctionnalité de voix off complète, améliorant l’immersion dans le jeu.

L’un des principaux inconvénients de Princess Maker 2: Regeneration est le manque d’amélioration du tutoriel. Le jeu regorge de statistiques, de chiffres et d’options, mais il ne fournit pas beaucoup d’explications sur leur impact. Vous devez apprendre par essai et erreur, ce qui peut être frustrant pendant les premières parties. De plus, le jeu souffre d’une certaine répétitivité, surtout vers la fin.

Une fois que vous avez trouvé une stratégie efficace, le gameplay devient une simple répétition des mêmes actions. Les débuts sont stressants et difficiles en raison du manque d’argent, mais cela s’atténue au fil du temps. Enfin, certains aspects du jeu sont censurés dans la version PS4, en particulier les fins impliquant une relation romantique entre votre fille et… vous-même. Si je trouve que cette censure est plus morale et plus saine, il est toujours dommage de voir un jeu censuré, et je comprends que certains n’aimeront pas ça.