Test : Nobody Wants to Die – Sorti de nulle part, ce thriller SF est une excellente surprise

Nobody Wants To Die est une véritable surprise, une petite perle que j’ai eu le plaisir de découvrir sur ma PS5 tombé d’un peu nulle part. Ce jeu vidéo développé par Critical Hit Games, une équipe de développeurs polonais, nous plonge dans un futur où la mort n’est plus une fatalité, mais un choix. L’immortalité est devenue une réalité, mais à quel prix ?

Tout en haut de la montagne

Dans l’univers de Nobody Wants To Die, nous incarnons James Karra, une ancienne star du baseball dont la conscience a été transférée dans un nouveau corps. Dans cette New York de 2329, les riches ont trouvé le moyen de vivre éternellement, laissant les pauvres affronter la vie comme ils le peuvent. James, désormais détective, est un antihéros par excellence : dur à cuire, adepte de l’alcool, et poursuivant sa propre justice dans une ville corrompue. Berf, il met les pieds où il veut, et c’est souvent dans la gueule, si je devais schématiser.

Le pitch est intrigant : imaginez un mélange entre l’univers de Blade Runner, ou du Cinquième Élement et celui de Altered Carbon. Un futur dystopique, une enquête policière et des conspirations, le tout saupoudré d’une réflexion philosophique sur la nature de la mémoire, l’éthique de l’immortalité et la gestion des traumatismes.

Nobody Wants To Die est un jeu hyper narratif à la première personne, développé sous un étincelant Unreal Engine 5. Le scénario est au cœur de l’expérience, et le gameplay s’articule autour de l’enquête. James se retrouve confronté à une affaire de suicide, qui s’avère être plus complexe qu’il n’y paraît. Au fur et à mesure de ses investigations, il découvre des conspirations et des vérités choquantes sur l’élite immortelle de ce futur sombre.

Rien d’original vous me direz, certes, mais c’est mené façon film noir et l’ambiance est très bien rendue. On a même un petit côté Firewatch pas déplaisant du tout avec les dialogues incessants entre James et sa coéquipière à distance.

Le jeu offre une durée de vie raisonnable, d’environ une petite dizaine d’heures, ce qui est suffisant pour profiter d’une histoire rythmée et de plusieurs fins. Les développeurs ont réussi à créer une boucle narrative qui pose des questions intéressantes, tout en évitant les détours inutiles. Nos choix impactent la fin, donc on aura peut-être envie de relancer l’histoire pour faire d’autres choix.

Le gameplay de Nobody Wants To Die est unique, mais un peu alambiqué. En tant que détective, nous explorons des scènes de crime, utilisons des outils futuristes et reconstituons les événements passés en les « rembobinant ». Le reconstructeur, en particulier, est un outil fascinant qui nous permet de rembobiner et d’avancer dans le temps pour découvrir des indices.

Bien que le jeu indique souvent l’outil à utiliser, ce qui peut sembler un peu dirigiste, il reste assez motivant et novateur pour nous intriguer et découvrir toutes les informations. Le joueur devient l’acteur principal de l’enquête, assemblant les preuves comme les pièces d’un puzzle pour développer sa propre théorie.

La plus grande force de Nobody Wants To Die réside dans sa direction artistique. La New York du futur est un mélange fascinant d’esthétique des années 40 et de technologie futuriste. Les voitures volantes côtoient les bâtiments art déco, tandis que les néons et les publicités holographiques rappellent que nous sommes en 2329 ave cun petit côté Blade Runner très nostalgique. Cette combinaison d’iconographie rétro et de science-fiction crée une atmosphère très immersive qui n’est pas sans rappeler les exemples cités plus haut.

Les dialogues sont bien évidemment très bien écrits et contribuent à l’atmosphère du jeu. Les lieux explorés – bien que limités – sont magnifiquement réalisés, créant l’illusion d’une ville vaste et étouffante. La musique, avec ses notes de jazz, de piano et de trompette, ajoute une touche encore plus immersive à l’expérience.

Nobody Wants To Die est un thriller de science-fiction original sorti de nulle part. Bien que le gameplay puisse sembler superficiel par moments, il parvient à impliquer le joueur dans l’enquête et à offrir une enquête motivante à suivre et complexe à démanteler. La direction artistique est impressionnante, avec une New York dystopique superbement réalisée.