Test : Granblue Fantasy Versus: Rising – Le Character Pass 2 étoffe encore le roster

Sorti en 2020, Granblue Fantasy Versus avait su séduire grâce à son esthétique léchée et son gameplay accessible, tout en peinant à s’imposer sur la scène des jeux de combat à cause de certaines lacunes. La sortie du nouveau personnage de Granblue Fantasy Versus: Rising est l’occasion de revenir sur ce que cette version tente de corriger, notamment sur l’accessibilité, le contenu solo et le netcode.

Engage !

L’un des principaux reproches faits au premier Granblue Fantasy Versus concernait son netcode basé sur le delay, un système désormais dépassé et peu adapté aux exigences du jeu en ligne moderne. Rising corrige le tir en intégrant un rollback netcode ainsi que le crossplay entre les différentes plateformes. Si ces ajouts constituent un progrès indéniable, les premières sessions de test ont révélé quelques problèmes de stabilité, notamment dans les parties à longue distance. Heureusement, tout ça s’est bien amélioré depuis. Avec cette mise à jour, le jeu se dote d’améliorations, notamment une meilleure gestion des files d’attente en ligne et des ajustements de balance qui renforcent l’expérience de jeu.

L’aspect visuel du jeu a également bénéficié de retouches. Les modèles de personnages et les ombrages ont été retravaillés pour se rapprocher davantage de l’esthétique du jeu mobile Granblue Fantasy, rendant Rising plus fidèle à l’univers original. Cependant, ces changements ne révolutionnent pas l’identité graphique du titre, qui reste dans la continuité de son prédécesseur.

Un mode solo repensé

Le premier Granblue Fantasy Versus proposait un mode histoire au format beat’em up, intégrant des mécaniques de RPG avec un système d’équipement et de progression. Dans Rising, tout ça a été largement simplifié : exit la gestion des armes et des fusions, place à une expérience plus linéaire centrée sur la narration. Si ce choix permet d’éviter certaines longueurs, il prive aussi le jeu de la profondeur qu’offrait son côté RPG. L’histoire elle-même se poursuit directement après les événements du premier opus, avec de nouvelles intrigues. Ceux qui n’ont pas joué au premier volet pourront d’ailleurs rattraper leur retard, puisque Rising inclut l’intégralité du scénario précédent. Ouf.

Le gameplay de Granblue Fantasy Versus: Rising a été ajusté pour offrir plus de fluidité et d’options aux joueurs. Les commandes simplifiées, déjà présentes dans le premier opus, ont été retravaillées : alors qu’elles entraînaient autrefois une pénalité sur le temps de recharge des compétences, elles offrent maintenant un bonus de dégâts de 10 % si l’on utilise les combos et les manipulations sans utiliser cette aide. Cette refonte vise à encourager les nouveaux joueurs tout en récompensant ceux qui maîtrisent le gameplay. C’est bien joué.

Autre nouveauté majeure : l’introduction du système de Bravery Points, une mécanique qui ajoute une dimension stratégique aux affrontements. Ces points permettent d’exécuter des actions puissantes comme du coup brise-garde ou le Brave Counter (une riposte défensive). Une gestion habile de ces ressources peut complètement renverser le cours d’un match, rendant le jeu plus dynamique et tactique. À cela s’ajoutent les Dash Attacks, offrant des options offensives supplémentaires et une meilleure mobilité en combat.

Si Granblue Fantasy Versus avait un casting solide, Rising l’élargit avec plusieurs nouveaux combattants : Anila, Siegfried, Nier et Grimnir rejoignent la mêlée, chacun apportant son propre style de jeu. Anila, par exemple, repose sur une approche équilibrée entre mobilité et attaque, tandis que Nier adopte un gameplay plus complexe basé sur le contrôle d’une marionnette. Personnellement, j’ai beaucoup de plaisir à contrôler 2B (de NieR – ne pas confondre) et Zooey.

Sandalphon

Avec l’arrivée de la saison 2 de Granblue Fantasy Versus: Rising, une série d’ajustements a été introduite, rendant le jeu plus équilibré et plus fluide. Mais la star de cette mise à jour, c’est sans conteste Sandalphon, le tout dernier personnage jouable.

Sandalphon se distingue immédiatement par sa capacité à manipuler quatre éléments : vent, eau, terre et feu. Chaque élément représente un stance unique, modifiant drastiquement son style de jeu et ses combos. Contrairement à d’autres personnages plus accessibles, il demande une compréhension approfondie de ses différentes postures pour être pleinement exploité.

Le premier contact avec Sandalphon est impressionnant : ses animations sont soignées, ses effets visuels sublimes et ses attaques envoient du lourd. Mais il ne suffit pas de marteler les touches pour en tirer le meilleur : chaque élément débloque des options spécifiques qui nécessitent un apprentissage rigoureux.

Sandalphon dispose d’un large éventail de coups spéciaux et de mécaniques avancées. Il possède notamment des attaques qui s’adaptent en fonction de l’élément actif. Certaines attaques deviennent plus puissantes ou gagnent de nouvelles propriétés en fonction de l’état élémentaire du personnage.

Sandalphon est un personnage réussi pour Granblue Fantasy Versus: Rising. Son gameplay technique et son esthétique soignée en font un personnage de choix pour ceux qui aiment les défis et les mécaniques complexes. Cependant, son accès n’est pas immédiat et demande un véritable investissement pour être efficace en match.

Avec ces ajouts, le roster total atteindra 37 personnages avec les 2 Character Pass (c’est d’ailleurs pour ça que j’en parle, Sandalphon vient d’être disponible sur le second Pass) offrant un éventail de styles adapté à tous les profils de joueurs.

Outre son rollback netcode, Granblue Fantasy Versus: Rising introduit plusieurs améliorations pour le multijoueur. Les lobbies ont été repensés et adoptent un style chibi proche de ce que l’on retrouve dans FighterZ par exemple, permettant aux joueurs de se déplacer dans un environnement interactif avant de lancer des affrontements. De nouveaux modes comme le Grand Bru League apportent également une alternative aux classiques matchs classés et amicaux.

L’une des décisions les plus notables concerne le système de progression : désormais, l’expérience et les récompenses cosmétiques sont liées à chaque personnage individuellement, incitant ainsi les joueurs à diversifier leur gameplay. Cependant, il est regrettable que certaines de ces récompenses soient presque exclusivement obtenues en ligne, rendant l’expérience des joueurs solo – ou asociaux comme moi – bien plus pénible. Je ne joue pas (plus) pour me confronter au monde, juste pour m’amuser, découvrir des combinaisons gratifiantes et admirer le résultat.

Notons quand même que Rising propose une version gratuite avec une rotation de quatre personnages jouables, permettant aux indécis de tester le jeu avant de passer à l’achat.

Avec Granblue Fantasy Versus: Rising, Arc System Works et Cygames livrent une version largement améliorée de leur première version. L’ajout du rollback netcode, l’agrandissement du roster et la refonte des mécaniques de gameplay rendent cette suite bien plus aboutie. Cependant, des problèmes de stabilité en ligne, un mode histoire moins engageant et des décisions économiques discutables empêchent Rising d’atteindre la perfection.