Diablo IV entame un nouvel arc narratif en compagnie de sa première extension Vessel of Hatred. L’occasion pour Blizzard d’enrichir son bébé en nouveaux contenus avec notamment une nouvelle classe, une nouvelle région, de nouveaux ennemis et de nouvelles mécaniques.
Difficile de parler de l’histoire de Vessel of Hatred sans spoiler salement la fin de Diablo IV. En effet, Vessel of Hatred fait directement suite à la trame principale du jeu de base. Sans trop en dire donc, sachez que vous retrouverez des figures connues de Diablo 4 et une bonne grosse menace bien pesante sur Sanctuaire. L’écriture est une franche réussite, est soutenue par des dialogues riches doublés avec soin et retranscrit à merveille cette ambiance sombre et poisseuse si chère à la franchise. Malheureusement, la fin est pour le moins abrupte et laisse un petit arrière-goût amer. Cette sensation de trop peu se ressent aussi avec les nouveaux personnages. S’ils sont intéressants et attachants, ils ont à peine le temps de briller avant d’être écartés pour laisser place à d’autres pans de l’intrigue. Idem pour les nouveaux monstres et les nouveaux antagonistes, ils sont sous-exploités et disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus. L’histoire aurait mérité quelques séquences supplémentaires, comme des donjons ou des forteresses, car en l’état, elle se finit en 5-6 heures. Bien que ce soit un peu court, gardez à l’esprit que l’histoire fonctionne vraiment bien et qu’elle est bien menée. Tellement bien que je n’aurai pas dit non à un peu de rab.
Dans la jungle, terrible jungle
Vessel of Hatred ajoute une nouvelle zone au monde de Diablo 4 : les jungles de Nahantu situées à l’extrémité sud de la carte du jeu. Encore une fois, Blizzard démontre qu’il est un maître dans l’art de la direction artistique et la science de l’immersion visuelle. Les forêts luxuriantes sont oppressantes et sublimées par de superbes jeux de lumières. Cette nouvelle aire de jeu réservera son lot de surprises avec des zones tantôt arides, tantôt tantôt corrompues, poisseuses et remplies d’abominations tentaculaires ondulantes (non ce n’est pas le début d’un film japonais pour adulte). Malgré les limitations inhérentes à la caméra isométrique, le jeu parvient à créer une atmosphère happante et visuellement réussie. La région de Nahantu s’imbrique d’ailleurs parfaitement dans le jeu de base, au point que la navigation d’une partie à l’autre est fluide et qu’il n’est pas toujours simple de savoir si on est dans une nouvelle zone ou dans une ancienne. Chapeau. Les nostalgiques de Diablo II seront d’ailleurs ravis de retrouver des lieux connus comme, notamment, la ville de Kurast qui a tout de même souffert des affres du temps. Cela n’empêche pas de reconnaître les lieux malgré les changements opérés. Tous les nouveaux temples et donjons à explorer ne sont pas en reste avec une direction artistique précolombienne aussi plaisante que lugubre.
L’autre nouveauté majeure de cette extension de Diablo 4 est l’introduction d’une nouvelle classe baptisée Sacresprit. Il s’agit d’une classe maîtrisant les arts martiaux rappelant un peu le moine dans Diablo 3 et étant aussi bien à l’aise en combat rapproché qu’en combat à mi distance. Le Sacresprit peut compter sur deux des puissants esprits totémiques de la jungle pour augmenter ses capacités parmi l’aigle, le gorille, le mille pattes ou le jaguar. Il semble y avoir pas mal de builds potentiels envisageables. Je suis très curieux de découvrir les metas qui vont s’en dégager. Meta qui seront certainement petée vu comme le Sacresprit est mobile, puissant et permet de rouler sur une bonne partie du contenu avec une aisance déconcertante. Il semble parfois même être trop puissant (un nerf est-il dans les tuyaux ?). Bref, une classe avec laquelle j’ai pris beaucoup de plaisir à rusher et défoncer les donjons, si bien qu’elle est devenue mon main dans cette nouvelle saison.
Plus jamais seul
Si le compagnonnage est un des thèmes scénaristiques dans l’histoire de Vessel of Hatred, il est également une grosse nouveauté de gameplay de l’extension. Les mercenaires sont en effet de retour sous la forme d’un groupe d’exilés à recruter. Une fois la confiance établie via des quêtes sympathiques, ces mercenaires, sont grosso modo 4 classes différentes. Votre mercenaire choisi, celui-ci vous suivra et distribuera des bourres pifs bien utiles, surtout vers la fin de l’histoire du DLC quand la difficulté se corse un poil. Les mercenaires sont customisables par le biais de leur système de leveling et d’arbre de compétences (un peu maigrichon mais qui fait le boulot). Notez que les mercenaires ne sont disponibles qu’en solo, une fois en groupe avec de vrais joueurs, ils prennent congé. A l’usage, les mercenaires sont bien pratiques et peuvent combler quelques lacunes de votre personnage. En outre, ils apportent un peu d’épaisseur au lore avec leurs propres histoires distillées au fur et à mesure.
Toujours dans l’optique de d’améliorer son end game, Blizzard a ajouté un nouveau challenge coopératif baptisé la Citadelle Sombre aka un donjon contre-la-montre plein de butins brillants. Un défi sympathique qui ne change pas fondamentalement la boucle de gameplay mais qui ajoute une alternative bienvenue à la course aux loots. D’un autre côté, nous avons aussi l’ajout des Bas-fonds de Kurast. Dans ce nouveau type de donjon, il est question de réussir d’arriver à la fin du donjon dans un temps limité tout en choisissant préalablement le butin spécifique qu’on vise. Bref, un ajout vraiment sympathique pour tenter de farmer les dernières compos de son build.
Diablo IV : Vessel of Hatred
Supports | PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series |
Genre | Action RPG / hack and slash |
Date de sortie | 8 octobre 2024 |
Éditeur | Blizzard Entertainment |
Développeur | Blizzard |
Multi | Oui |
Diablo 4 continue de se bonifier et tend vers l’excellence
On a aimé
- La nouvelle région du jeu
- La nouvelle classe
- L’histoire de cette extension
- Les nombreuses améliorations
- Les nouvelles activités end game
On a moins aimé
- L’histoire un peu courte
Diablo 4 : Vessel of Hatred
En bref
Depuis sa sortie, Diablo 4 a subi une impressionnante métamorphose et n’a cessé de se bonifier au fil des saisons en prenant en compte les retours des joueurs. Avec l’arrivée de Vessel of Hatred, Blizzard continue dans cette mouvance en abreuvant son titre de nouveautés donnant clairement l’envie de remettre une pièce pour uper un énième personnage niveau max. Cette première extension est clairement un excellent ajout de contenus qui constitue l’occasion parfaite pour revenir trancher des hordes de démons dans tout Sanctuaire, ne fut-ce que pour découvrir la nouvelle région du jeu et la suite de l’histoire.