Au cours des dernières décennies, le volume de production d’anime a explosé au Japon et il est souvent difficile, même pour un fan, de s’y retrouver. Cet ouvrage édité par Ynnis chez nous constitue un outil de qualité pour ceux qui souhaitent découvrir ou approfondir leurs connaissances grâce aux fiches chronologiques agrémentées de données techniques, d’éléments narratifs, d’analyses et d’anecdotes.

Il faut dire qu’avant d’être ce qu’il est aujourd’hui, le secteur de l’animation a connu plus d’un siècle de transformations : des faux départs aux succès insolents, des périodes de crise aux renaissances fulgurantes. Elle a connu une évolution constante, tant au niveau longs métrages que des séries télévisées.

Précisons tout d’abord que ce guide n’est que le premier volume et qu’il couvre les années 1958 à 1969. Pour les amateurs d’anime qui ont grandi avec et qui les regardent encore aujourd’hui (n’ayons pas honte, je les montre encore à mes enfants), ce guide est une vraie mine d’information, encore faut-il être plus âgé ou passionné par la naissance d’un genre.

Ce volume est une véritable encyclopédie avec des photos d’époque en noir et blanc ou en couleurs qui nous renseignent sur l’ensemble de l’animation japonaise. Chaque anime présente une série d’informations : année de naissance de l’œuvre, date de diffusion en japonais, auteurs et intrigue. Il s’agit d’une multitude de faits fondamentaux et intéressants pour ceux qui sont passionnés par la production d’anime.

La préface écrite par les auteurs nous raconte comment ils ont réalisé le guide, puis nous accédons dans l’ordre chronologique aux différents animes. Pour chaque année analysée, nous avons aussi une introduction historique globale pour comprendre le contexte dans lequel certaines œuvres ont vu le jour. Plus de 260 pages, des centaines de fiches, deux index pratiques (japonais et français), des mises à jour récentes en matière de suites ou remakes pour une vision d’ensemble qui reste très actuelle.

Par contre, la maquette peut donner une certaine migraine tant les informations sont condensées au maximum et remplissent vraiment l’intégralité des pages. Un peu d’aération aurait facilité la lecture, mais au moins, tout y est. Le style d’écriture reste fluide, la lecture est aisée et linéaire, et aucun mot technique complexe n’est utilisé.

Les fiches sont donc présentées en commençant par le tout premier anime, Hakuja den (Le serpent blanc) qui a lancé la grande aventure de l’anime au Japon. Mais ça discute aussi de Lupin ou Jungle Taitei, mieux connu chez nous sous le nom du Roi Léo (vous savez, l’oeuvre de Tezuka qui n’a pas inspiré le Roi Lion de Disney)… Des personnages encore célèbres aujourd’hui, emblématiques même, y sont détaillés, comme Princesse Saphir, Astroboy, Attaquantes, Judo Boy, Conan le fils du futur… parmi une grande liste présente en fin de livre (avec les titres originaux ou français). De quoi retrouver vos séries de coeur et même en rédécouvrir pour ceux dont le souvenir est aujourd’hui flou.

En fin d’ouvrage, nous avons même droit à une interview d’Isao Takahata, l’un des piliers du Studio Ghibli et un innovateur de l’animation japonaise.

Un guide très utile pour élargir ses connaissances culturelles et découvrir (ou redécouvrir) des animés à voir. Il s’adresse aux passionnés d’animes, mais aussi à ceux qui ont vécu dans cette période ou – comme moi – ont grandi avec ces dessins animés.

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17/10/2019
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