Bandai Namco nous a proposé un date de saint-valentin un peu particulier: jouer quelques heures au Network Build Test de Elden Ring Nightreign. Celui-ci proposait quelques sessions de 3 heures entre le 14 et le 16 février pour les heureux élus qui souhaitaient voir ce que donne ce jeu manette en main. Pour les malchanceux, voici notre avis sur ce nouveau titre assez particulier qui sortira le 30 mai 2025.
Elden Ring or not ?
Après avoir vu l’annonce de Elden Ring Nightreign, j’étais assez emballé en me disant que ce spin-off serait une façon de prolonger l’aventure du jeu original et de son excellent DLC. Cependant, Nightreign propose une expérience complètement différente de Elden ring. Il plaira certainement à une catégorie de joueurs, mais en ce qui me concerne, je ressors assez mitigé de ce Network Build Test car je ne me retrouve pas forcément dans son gameplay.
Ce que j’apprécie le plus dans Elden Ring est le fait de pouvoir explorer à mon rythme et trouver une façon d’arriver à relever des défis complexes (même si cela revient à se camoufler et lancer des pots de pourriture comme un couard. Coucou consort Radhan, je te juge). Le gameplay de Nightreign est aux antipodes car un laps de temps assez court rythme l’obtention de vos objectifs.
La pluie ça mouille et ça fait mal
Une mission de Nightreign vous catapulte avec 2 coéquipiers dans un petit monde ouvert. Dans le cadre de ce test, c’était une petite carte qui recyclait les Nécrolimbes.
Au fur et à mesure où le temps passe, la pluie va commencer à tomber et va finir par recouvrir presque toute l’étendue de la carte. Rester sous la pluie fait progressivement et très rapidement baisser votre santé. Cela vous oblige à bouger en permanence pour rester dans une zone où la pluie ne tombe pas.
La pluie tombe de façon à ce que seule une petite étendue circulaire reste safe « en fin de partie ». C’est dans cette zone que vous devrez converger pour battre un boss avec vos compagnons. Le battre ne mettra pas forcément fin à la mission, mais vous fera passer au « jour suivant » ou cycle de pluie suivant.
Tout est alors réinitialisé sauf vos niveaux et équipements obtenus lors du cycle précédent. La pluie recommencera à tomber et un nouvel objectif devra être atteint. La mission s’arrête lorsque le boss à abattre annoncé en début de partie est vaincu.
Si vous mourrez tous avant de battre le boss de fin, la mission s’arrête et vous revenez au hub de la table ronde avec un peu de monnaie et d’objets permettant d’ajouter des power-ups à votre personnage. Différents niveaux de rareté et différents types existent. Le meilleur que j’ai pu obtenir était un powerup qui donnait l’effet pourriture écarlate aux coups d’épée normaux.
Gestion du temps
Comme vous l’aurez compris, la gestion du temps dans une partie sera primordial. La clé repose sur vous renforcer rapidement dans les endroits où la pluie n’est pas encore tombée pour arriver préparé au défi central.
Se renforcer est « plus simple » que dans Elden Ring. Ici, pas de statistiques (telles Endurance, Intelligence, …) à attribuer. Vous pouvez seulement « monter de niveau » en visitant un des sites de grâce de la carte et en dépensant le nombre de runes requises.
L’autre façon de se renforcer est de looter de l’équipement et des powerups en trouvant des coffres ou en battant des mini-boss éparpillés sur la carte. C’est un peu particulier car les loots ont des couleurs de rareté comme dans les jeux à la Fortnite ou Diablo et je trouve que ça ne colle pas bien à l’univers de Elden Ring.
Il faudra donc optimiser son temps dans les zones où la pluie va tomber pour en ressortir le plus balèze possible. La carte du monde vous aide en indiquant des sites d’intérêt à visiter. Dans certains vous pourrez même augmenter le nombre de fioles de santé de votre personnage.
La mort a un prix temporaire
Si vous mourrez, vous repartez à un site de grâce proche, avec 0 runes et des niveaux en moins. Le seul point positif est que vous gagnez quand même les runes que vos coéquipiers obtiennent en tuant des monstres loin de vous. La mauvaise nouvelle est que les loots qu’ils obtiennent en battant un mini boss ou en ouvrant un coffre ne peuvent pas être partagés si vous êtes loin d’eux.
Si vous mourrez près d’un coéquipier, celui peut vous resusciter en vous tapant dessus avant la fin d’un timer qui marque votre mort une fois pour toute. Ca parait pratique et OP en terme de survivabilité. Toutefois étant donné que frapper consomme de l’endurance et que le fait que quelqu’un meurt est souvent du à la présence d’une sale bête agressive dans les parages, ce ne sera pas de la tarte de sauver un pote tout en restant indemne vu que vous retrouverez essoufflé et à la merci de votre adversaire.
Que vous rentriez victorieux ou défaits d’une mission, vous repartirez toujours au hub de la table ronde. Chaque nouvelle mission vous fait repartir au niveau 1 et sans équipement autre que celui de base. Dans un sens, cela frustre moins de rater une mission. Dans un autre sens, il n’y a pas vraiment le sentiment d’amélioration propre à tout bon RPG qui se respecte.
C’est dur
Dans ce Network Test, Nightreign propose 4 différentes classes de personnages parmi 8 lors de la release. Chaque classe a se spécificité et 2 compétences uniques.
Les classes disponibles étaient un guerrier corps à corps équilibré, un personnage misant sur la défense, un espèce d’assassin vif mais hyper fragile et un mage qui se retrouve constamment sans mana. Autant vous dire que les 2 dernières classes sont vraiment dures à jouer.
J’ai également trouvé les défis de fin de cycle très complexes. Soit nous n’avions pas assez level up soit on n’avait vraiment pas de skills, mais je n’ai pu arriver qu’en fin de cycle 2 lors de ce test. Le boss du premier cycle était un duo épéiste demi-humain/mage demi-humain accompagné d’une foule de mobs. Le boss du second était un espèce de magritt accompagné de gros lourdaux qui nous ont littéralement oblitérés.
On reste entre amis
Un autre point un peu particulier d’Elden Ring Nightreign est qu’il ne semble pas y avoir de PVP (player versus player), seulement et uniquement un gameplay coopératif.
Vous ne pourrez pas partir en mission seul. La seule façon de jouer est en équipe de 3. Je pense vraiment que le jeu devient fun uniquement lorsque vous pouvez jouer avec 2 amis. Jouer avec le matchmaking aléatoire sans avoir la possibilité de se coordonner en parlant ingame rend l’expérience chaotique et désorganisée. Ca ne m’a pas beaucoup plu.
Pas assez de street cred
N’étant pas assez cool que pour pouvoir capturer du contenu lors de ce test, je ne peux vous laisser qu’avec cette vidéo donnée à IGN par les éditeurs afin de vous faire une idée à quoi ressemble le jeu en plus de mon blabla.
Elden Ring Nighreign – Network Build Test
Conclusion
Je ne pense pas être le coeur de cible pour ce spin-off car il n’a pas du tout d’aspects RPG ou exploration solo qui à mon sens caractérisent la licence Elden Ring. Toutefois je pense que Nightreign pourra séduire les fans de jeux coopératifs à la recherche d’un gros challenge vu la difficulté des boss.
Le problème est que les jeux populaires online ont un côté battle royale qu’Elden Ring Nightreign n’offre pas non plus. De fait, les fans de RPG solo et les fans de Battle Royale seront probablement déçus.
La niche ciblée semble être axée sur les amateurs de parties coopératives « rapides » avec du PVE retords. A voir si cette niche est suffisamment grande pour que le matchmaking ne ressemble pas au lac de pourriture écarlate quelques mois après la sortie.