The Dwarves, ou Les Nains pour les francophones anglophobes, est un jeu vidéo tiré d’une série de livres écrits par Markus Heitz, un voisin teuton. Comme vous l’aurez certainement deviné, le jeu est centré sur les nains et surtout la quête de l’un d’entre eux : Tungdil Bolofar. Personnellement, il s’agit d’une race que j’aime beaucoup dans le vaste horizon qu’est l’heroic fantasy et que je trouve sous-représentée. J’étais donc impatient de poser ma hache dessus.

Nains et Montagnes ont ceci en commun : on ne peut les vaincre qu’avec un lourd marteau et une infinie endurance

Mon ami Michael m’a très généreusement offert le premier opus littéraire et je peux attester d’une chose : le jeu est fidèle, très fidèle. Les premières minutes sont une très bonne représentation du livre et on peut donc se sentir couler agréablement dans le récit que nous conte  KING Art Games. Vous commencerez donc par incarner Tungdil Bolofar, nain adopté par un grand mage humain et isolé du reste de sa race. Votre ami Lot-Ionan vous demande d’apporter des affaires à un confrère mage. Heureux d’explorer le vaste monde et de pouvoir potentiellement rencontrer des nains (votre plus grand rêve) vous partez donc avec des provisions et une hache.

Notre héros, seul, avec des humains a bien changé
Notre héros, seul, avec des humains a bien changé

Vous vous retrouverez donc à vous déplacer sur une carte du monde avec des provisions et vous aurez très vite vos premières péripéties. Vous aurez des choix à faire dans vos déplacements et même de petits événements quand vous montez le camp qui auront leur importance : vous pourrez mourir sans combattre par exemple. Très vite, vous rencontrerez vos premiers compagnons nains, Boïndil et Boëndal, deux jumeaux qui commenceront par vous sauver les miches pour vous emmener au Haut Roi qui vous a fait mander.
Je ne vous en dis pas plus sur l’histoire mais les rebondissements sont nombreux, parfois insoupçonnables et servis par une narration digne des très bons MJ. En effet, on a l’impression de se retrouver dans un jeu de rôle, jets de dés en moins.

Votre quête est épique, vous affronterez des hordes d’orcs, de morts vivants mais aussi et surtout d’Albes qui sont plus ou moins les grands vilains de l’histoire. Histoire qui fait d’ailleurs la part belle aux réussites mais également aux drames. On comprend très vite qu’aucun des personnages qu’il nous est permis d’incarner n’est immortel.

y'a du bon à être un héros
y’a du bon à être un héros

Les nains sont très bien retranscrits, puissants combattants, têtus, détestant les orcs et les elfes mais qui sont érigés en défenseurs du royaume. Un royaume en proie à l’invasion du Pays Mort depuis que les Cinquièmes (une tribu de nain) ont été fourbement vaincus tandis qu’ils gardaient la porte du Pays Sûr. Vous prendrez aussi place dans une grande intrigue politique fil rouge de votre quête et vous vous ferez autant d’ennemis que d’amis durant votre voyage. Ce voyage sera éprouvant, les épreuves nombreuses et l’aventure dense. En effet, le jeu n’est pas très long et se termine en largement moins de 10h (en difficulté normale).

Par ma Hache et mon Marteau

Ce RPG en temps réel vous propose donc d’incarner différents personnages, chacun avec ses propres compétences et donc son propre gameplay. Vous aurez de très bons tanks, une mage, de féroces guerriers, un nain qui ressemble aux Tueurs de Warhammer, capable d’entrer dans une rage berserk. Disposant d’une pause active, vous devrez souvent l’utiliser afin d’optimiser votre DPS et de vous sortir de combat à 4 contre 30 voire plus.
Attention à ne pas laisser vos héros s’isoler, sinon ils risqueraient de se faire tanner le cuir. En effet, ils sont loin d’être immortels et il est possible de perdre et de devoir recommencer des missions.

Ici combattit Giselbart Œil de Fer dans sa tentative de sauver le Pays Sûr
Ici combattit Giselbart Œil de Fer dans sa tentative de sauver le Pays Sûr

Le jeu n’est pas exempt de défauts. Je pense notamment à la caméra qui n’est pas toujours intuitive en extérieure et parfois cataclysmique en intérieur. C’est simple : si vous la tournez lorsque vous êtes dos à un mur, vous verrez l’intérieur de ce dernier.

Le deuxième défaut qui me chiffonne, ce sont les hitbox des compétences que je trouve un peu réduites. OK les nains ont les bras courts mais quand même… Il m’est arrivé de lancer plusieurs coups dans le vide car je n’étais pas assez proche de l’ennemi.

Ces deux petits défauts sont parfois un peu frustrants mais n’empêchent pas d’apprécier le jeu. On s’y fait vite et on s’adapte, de manière à ne pas se faire avoir à chaque fois.

Conclusion

Enfin un jeu où les nains sont à l’honneur. The Dwarves ravira les fans de cette race légendaire et extraordinaire (rien de moins). L’histoire est vraiment de bonne qualité et bien contée mais se termine de ce fait un poil trop vite. On rajoute à cela un prix un peu élevé et The Dwarves se réserve dès lors aux adeptes du genre qui savent ce qu’ils cherchent. Pour ma part j’ai adoré l’expérience et j’attends la suite qui saura, j’espère, corriger les quelques petits problèmes de ce jeu.

The Dwarves

  • Développeurs KING Art
  • Editeurs THQ Nordic, EuroVideo Medien
  • Type RPG tactique
  • Support PC
  • Sortie 01 Décembre 2016

Y’a bon!

  • Les Nains
  • L’histoire
  • Le story telling

Beuargh!

  • On en veut encore
  • Quelques soucis de gameplay
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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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