La rédac connait mon amour pour Mirror’s Edge, je leur ai même avoué que j’avais des posters de Faith dans ma chambre (j’avais 12 ans quand il est sorti, pardon hein), inutile de vous dire que j’ai sauté de joie quand le nouvel opus a été annoncé, que j’ai trépigné d’impatience en évitant méticuleusement tout trailer de gameplay afin de découvrir le soft une fois manette en main, sans aucune forme de spoil, comme une sorte de rituel.

Vole petite hirondelle.

D’emblée, le jeu vous plonge dans un court didacticiel à votre sortie de prison et vous êtes très vite dans votre première course. Là, on reprend aisément ses marques. Faith 2.0 est aussi agile (peut être un tout petit peu plus), rapide, et les L1 pour sauter s’enchaînent. On remarquera très vite l’aide très présente avec un fantôme qui vous indique la voie et des éléments du décor habillés de rouge pour vous indiquer avec quoi il faut interagir. Sachez que vous pourrez ne garder que ce dernier comme aide, ou même tout désactiver, transformant ainsi le jeu en action/exploration des plus plaisants.

Très vite vous rencontrez votre nouvelle équipe : une belle bande stéréotypée au charisme d’huître, qui vous explique que la ville va mal à cause du grand méchant Krugersec et que vous devez, devinez quoi… la sauver, et oui !

Petit conseil : mettez les voix en anglais, le doublage français de Faith est honorable mais celui de ses collègues est digne d’une telenovela.

Screenshot mirrors edge
« C’est toi qui a pété ? »

Elle est libre, Faith.

La différence entre le premier épisode et Catalyst, c’est évidemment le côté « monde ouvert ». Et je mets bien des guillemets autour de monde ouvert, car n’imaginez pas avoir accès à la terre ferme, vous resterez sur les toits. Mais quel est l’intérêt d’un monde ouvert quand le level design est extrêmement répétitif ? Vous devrez attendre d’avoir débloqué de nouvelles zones pour vous sentir un peu dépaysé, et les premières heures de jeu vous sembleront très rébarbatives.

Détruire des tours radios, c’est sympa mais c’est un peu trop Ubisoft.

Parlons un peu de la manière d’avancer dans cet open world. Vous irez vous-même chercher vos petites missions auprès de différents pnj et pourrez ainsi suivre, au choix, la quête principale, qui vous prendra une demi-douzaine d’heures, ou les missions secondaires. Mais ces missions secondaires sont particulièrement répétitives, elles aussi. Amenez un paquet d’un point A à un point B, faire une course, détruire des tours radios, c’est sympa mais c’est un peu trop Ubisoft.

Il serait cependant de mauvaise foi de dire que le jeu est foncièrement mauvais. Certes, il n’est pas à la hauteur de mes attentes, mais la sensation de liberté et de vitesse procurée par chaque course, chaque saut, est toujours aussi jouissive et toujours inégalée dans un jeu vidéo (allez, peut-être approchée par la wingsuit de Far Cry).
Vous serez plutôt heureux de reprendre vos marques avec notre jeune ninja des buildings, une fois toute notre panoplie de mouvements retrouvée. Car non, vous n’aurez pas accès à tout dès le début, il faudra la débloquer, en payant 5.00€ la technique.

Non j’dec, vous y avez cru hein ?

screen mirrors edge ps4
Un savant mélange entre Pedro de Un!Dos!Tres! et Richard Virenque

En vrai vous débloquerez ces techniques pourtant basiques (le demi-tour instantané putain !) grâce à des points d’xp ou votre avancement dans le jeu, rien de bien sorcier, mais c’est dommage de ne pas avoir une Faith entièrement mobile dès le début et de ne pas laisser uniquement des éléments un peu plus exotiques se débloquer, comme le grappin (qui est d’ailleurs anecdotique, on n’en parle pas ? Allez on n’en parle pas, il est nul de toute façon).

Force est de constater que le jeu souffre de nombreux défauts, malgré son côté jouissif. Ainsi, l’IA est catastrophique. Non, pas comme ça, encore pire. Qu’un seul ennemi vous attaque alors qu’ils sont quatre autour de vous, passe encore, une franchise gigantesque vous mettant dans la peau d’un assassin l’a fait avant Mirror’s Edge. Mais le fait que l’ennemi ne vous attaque pas quand il est seul devant vous, c’est déjà plus gênant. S’en suit un combat de regard aussi long qu’embarrassant, heureusement vous pourrez l’écourter en mettant une grande mandale dans la tête de votre adversaire.

Pas très fair-play hein ?

Conclusion

Mirror’s Edge Catalyst sera très sympathique si vous n’avez jamais joué au premier opus, c’est une certitude. Découvrir la ville et les mécanismes de déplacement comme vous n’avez jamais vu dans un autre soft vous permettra de pester sur tous les autres jeux un tant soit peu « acrobatiques ».

Pour les autres, les amoureux du premier opus, attendez vous à être un peu déçus de ne pas avoir vu plus de folie dans ce Catalyst. Peu de nouveautés, des choses en régression, un système d’up du personnage dispensable… vous passerez le plus clair de votre temps à déambuler dans les rues rien que pour le plaiiiisiiiiirrrr.

Mirror’s Edge Catalyst

  • Développeurs Electronic Arts
  • Type Hussard sur le toit
  • Support PS4, Xbox One, PC
  • Sortie 09 Juin 2016

Y’a bon!

  • La sensation de vitesse
  • La pseudo liberté qui nous pousse à explorer
  • La fluidité

Beuargh!

  • L’IA
  • La réalisation
  • On tourne en rond
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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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