Au commencement, je n’étais pas des plus emballés par Klaus. Un plateformer dans la lignée de Super Meat Boy, exigeant, un Die&Retry où l’on meurt une dizaine de fois à chaque niveau, des graphismes minimalistes et un gameplay tout en double saut. Bref, rien de très nouveau.

Pourtant…

Et ainsi tout commence
Et ainsi tout commence

So Close…

K1 est un allié de... poids
K1 est un allié de… poids

Tout débute dans un sous-sol rouge. Un homme se réveille courbaturé, ne sachant pas qui il est ni même ce qu’il fait là. Seul indice, le mot – KLAUS – tatoué sur son bras. Et le voilà parti en quête de réponses à travers 6 chapitres, découpés en 6 niveaux chacun, truffés de pièges mortels, de lasers, d’acide, de scies circulaires et de robots tueurs. En chemin, Klaus – puisqu’il faut bien le nommer – pourra pirater quelques terminaux pour actionner des plates-formes, sauter sur des parois magnétiques ou rebondir au-dessus de fosses truffées de pieux. Mais Klaus n’est pas seul. Il sera bientôt rejoint par deux autres personnes.

Si vous ne pouvez aller à la clé, faites venir la clé à vous !
Si vous ne pouvez aller à la clé, faites venir la clé à vous !

La première est K1, une brute épaisse avide de destruction mais possédant un grand cœur. C’est lui qui aura la charge de détruire quelques obstacles, machines voire ennemis. Incapable de suivre le petit Klaus dans les endroits exigus, il pourra néanmoins flotter dans les airs grâce à sa cape, lui permettant de couvrir de très longues distances sans toucher le sol, mais aussi projeter son ami au loin. Klaus et K1 devront parfois agir de concert en étant dirigés en même temps grâce à un duo de touches, ou séparément, se rejoignant uniquement en fin de niveau.

Les passages mémoriels font aussi preuve d'originalité
Les passages mémoriels font aussi preuve d’originalité

Le second allié n’est autre que vous, Le Joueur. Cette entité qui – grâce au pavé tactile de la manette – enclenche bon nombre de mécanismes, ouvre des portes ou fait bouger des plateformes grâce au TouchPad – pour une fois intelligemment utilisé. Klaus et K1 sont tout à fait conscients de votre existence, et s’il vous est impossible de réellement communiquer avec eux, vos deux amis ne se privent pas pour s’adresser à vous directement, à travers des lignes de textes qui s’affichent à même les décors, rendant le tout aussi graphique que lisible.

Les décors sont minimalistes, mais valent le coup d'oeil
Les décors sont minimalistes, mais valent le coup d’oeil

Et – plus que la quête d’identité du héros – c’est cette relation qui sera éprouvée au fil des niveaux, passant de la confiance à la colère en passant par la méfiance, jusqu’à vous faire défier par celui que vous êtes sensé diriger, voire complètement ignorer.

Klaus arrive à se renouveler presque à chaque niveau
Klaus arrive à se renouveler presque à chaque niveau

La grande force de Klaus – au-delà de sa narration passionnante – c’est qu’il est capable de réellement tisser des liens entre Le Joueur et les deux protagonistes principaux. En s’adressant sans cesse à cet être invisible qui l’aide et les dirige, Klaus et K1 vous dévoileront leurs pensées, leurs envies et leurs hypothèses quant à votre rôle et au lieu dans lequel ils se trouvent. A chaque chapitre, des sphères mémorielles pourront être ramassées pour dévoiler un pan du passé de Klaus, à travers ici aussi de petits niveaux sous forme de casse-tête à traverser.

Vous pensiez réellement que vous contrôliez Klaus ?
Vous pensiez réellement que vous contrôliez Klaus ?

Si le titre se veut extrêmement narratif, il n’oublie jamais de faire jouer Le Joueur, l’action n’étant littéralement stoppée qu’en de très rares occasions. Jamais trop difficile grâce à la profusion de checkpoints – peut-être un peu trop mais ceci est justifié par l’histoire – jamais compliqué à comprendre grâce à de multiples mécanismes immédiatement identifiables et jamais ennuyeux grâce à un renouvellement permanent de ses idées de gameplay, Klaus parvient à captiver et il devient très compliqué de lâcher la manette une fois l’aventure lancée.

Conclusion

Au final jamais trop difficile, Klaus s’avère être un titre réellement réussi ! Une fois l’aventure terminée au terme de révélations quasi métaphysiques, Le Joueur sera libre de reparcourir chaque niveau à la recherche de mémoires manquées ou de s’adonner à un contre-la-montre dans le niveau de son choix en vue d’envoyer ses statistiques en ligne. Curieusement, ce titre est passé inaperçu à sa sortie, sans doute à cause de son apparence simpliste. Grave erreur cependant d’ignorer ce KLAUS du studio La Cosa, certainement la première réelle pépite dématérialisée de l’année !

Bonne nouvelle, ça sort aussi sur PC et PSVita courant de l’année 2016. Et parce qu’on aime aussi vos oreilles, je vous met aussi la BO du jeu (dispo sur Bandcamp pour les intéressés).

KLAUS

  • Développeurs La Cosa
  • Type Plateformer narratif
  • Support PS4
  • Sortie 19 Janvier 2016

Y’a bon!

  • De nouvelles idées à chaque niveau
  • Les niveau s’enchaînent dans un rythme endiablé
  • Une narration passionnante
  • Entre 6 et 8 heures pour boucler le premier run
  • La relation Klaus/K1 – Le Joueur
  • Un avant-dernier monde complètement fou !
  • Le Touchepad, enfin bien utilisé !

Beuargh!

  • Peut-être un peu facile
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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